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Après un ralentissement de la création opératique au XXe siècle, l’opéra contemporain est aujourd’hui en plein essor. Ce renouveau soulève des questions sur la nature de l’opéra(1), la création interdisciplinaire(2) et l’avenir du genre en relation avec les nouvelles technologies(3). La Chaire de recherche du Canada en création d’opéra (CRCCO) aborde ces problématiques par une approche ancrée dans la recherche-création dans le but de contribuer à redéfinir l’opéra au et pour le XXIe siècle.
La CRCCO propose de mettre à l’épreuve les éléments considérés essentiels à la nature même de l’opéra, que ce soit au niveau musical (instrumentation, technique vocale employée, etc.), dramaturgique (trame narrative, thématiques abordées, etc.) ou scénique (lieu de représentation, présence physique, etc.), à partir d’une posture créative. Afin de redéfinir l’opéra pour le XXIe siècle, il s’avère aussi nécessaire de confronter la misogynie et le colonialisme historiquement inhérents au genre et de proposer d’autres solutions.
Réunissant musique, théâtre, arts visuels, danse et innovation technologique, la création d’opéra a toujours été un laboratoire privilégié de collaboration interdisciplinaire. La CRCCO aborde la question du processus de cocréation sous un nouvel angle, combinant une réflexion théorique sur les défis liés à la cocréation interdisciplinaire à une exploration pratique de différentes modalités et méthodologies de collaboration.
Les nombreuses possibilités de création, production, diffusion et réception des arts de la scène ouvertes par les technologies numériques brouillent les limites entre les genres, soulèvent des questions sur l’identité de l’opéra et invitent à l’exploration de nouvelles formes qui permettent de démocratiser l’opéra et de rejoindre un plus large public. La CRCCO explore ces possibilités aux niveaux pratique (par la création d’opéras pour la réalité augmentée et virtuelle, par exemple) et théorique (par l’analyse d’opéras hybrides, par exemple, et de leur réception).
La CRCCO, qui constitue le premier pas dans le développement d’un Centre d’innovation et de recherche-création en opéra et musique contemporaine, rassemble chercheur·euses, étudiant·es et professionnel·les du milieu des arts de la scène en partenariat avec des institutions artistiques, technologiques et culturelles autour de sa titulaire, la compositrice Ana Sokolović. Leurs contributions respectives, à la croisée de la recherche et de la création, de la théorie et de la pratique, alimentent le contenu de cette plateforme au rythme des projets, activités et autres créations qui lui sont dédiés.
Figure importante de la musique contemporaine, la compositrice Ana Sokolović est née à Belgrade (Serbie) et vit à Montréal depuis 1992. Sa musique se distingue par son univers rythmé du folklore des Balkans, coloré d’images ludiques et inspiré de différentes disciplines artistiques.
Son vaste répertoire est régulièrement interprété par de prestigieux orchestres, ensembles et solistes, et ce, tant sur la scène canadienne qu’à l’international. Elle s’illustre en particulier dans ses œuvres lyriques, comme en témoigne sa quatrième place parmi les compositrices d’opéras les plus jouées au monde (source Operabase). Un succès auquel participe son opéra Svadba qui « semble inventer une phonétique universelle du cœur humain » (Le Monde).
De nombreux prix et reconnaissances jalonnent son parcours de compositrice, dont deux JUNO consécutifs dans la catégorie « Composition classique de l’année » (2019 et 2020). En outre, les pièces de Sokolović ont fait l’objet de plus d’une vingtaine d’enregistrements.
En 2020, elle rejoint la prestigieuse maison d’édition Boosey & Hawkes. L’année suivante, elle est nommée compositrice en résidence à l’Orchestre symphonique de Montréal pour trois saisons.En 2022, Ana Sokolović devient la nouvelle directrice artistique de la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ). Cette même année, elle obtient la première Chaire de recherche du Canada en création d’opéra à l’Université de Montréal où elle est également professeure de composition. Cette Chaire s’inscrit dans le prolongement logique du cours de création d’opéra, qui existe depuis quelques années à l’UdeM et qui lui a permis d’établir des alliances avec d’autres facultés et des organismes à l’extérieur du campus.
Artiste de la danse, Sarah Bild poursuit sa carrière à Montréal depuis près de 30 ans. Ses solos et pièces de groupes sont présentés à travers le Canada. Elle fait côtoyer minimalisme, gestuelle éclatée, abstraction et extrême lenteur pour créer des mondes riches d'images oniriques soulevant toujours un questionnement sur notre existence et la précarité de la présence humaine sur cette planète.
En 2015, son Projet 50+ la plonge dans une recherche sur la représentation du corps vieillissant de la femme sur scène. Après des années à diriger les autres, Sarah se retourne alors vers son propre corps pour trouver de nouveaux contextes d’expression et donner voix à ce corps multiple, complexe et temporel. En 2017-18, Wall Series l’amène à performer le long d’un mur extérieur du Mile-End à Montréal. Avec She Wanted, une performance pour seulement deux spectateurs à la fois, Sarah pousse sa relation intime avec le temps et l’improvisation. La pièce a été présentée près de 90 fois depuis.
En 2020, Sarah se rend en Allemagne pour une recherche autour du Poids du lieu, une exploration qu’elle poursuit depuis en collaboration avec les artistes Sylvie Tourangeau, Tedi Tafel et Caroline Hayeur.Sarah Bild est la seule improvisatrice certifiée pour l'enseignement de la technique Action Theater au Québec. Elle enseigne régulièrement à l'École de danse contemporaine de Montréal, à l’Université de Montréal et est chorégraphe ainsi que professeure invitée dans plusieurs écoles de formation en danse à travers le Canada. Pour la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra, Sarah Bild intervient à titre de coach artistique en tant que chorégraphe au sein de l’équipe professorale.
Chélanie Beaudin-Quintin est une artiste visuelle et une réalisatrice. Elle effectue un doctorat de recherche-création en Humanities à l’Université Concordia. Sa pratique de recherche-création croise danse, cinéma et anthropologie pour explorer le corps individuel et collectif. Elle s’intéresse aux espaces d’échanges et de cohabitation, à notre comportement animiste envers les technologies numériques et à la transformation de notre corporéité dans la relation humain-machine. Par la danse (la performance) et le film, elle cherche à créer une nouvelle dramaturgie dont la forme narrative, en s’éloignant des codes classiques, semble plutôt sensorielle et incarnée.
Ses œuvres prennent la forme d’installations audiovisuelles, parfois interactives, de vidéos d’art, de courts-métrages, ainsi que de films en réalité virtuelle. Depuis quelques années, elle se consacre à l’exploration du langage de la réalité virtuelle, à la réalisation d’œuvres 360° et de réalité augmentée ayant donné naissance à des films de fiction, de vidéodanses, de documentaires et d’œuvres interdisciplinaires.
Son travail a été présenté dans plusieurs expositions et événements au Québec, à Toronto et à l’international, soit en Belgique, en Allemagne, en Italie et aux États-Unis. Son court-métrage Perché, ainsi que son film de réalité virtuelle 21-Gun Salute ont été présentés aux Rendez-Vous Québec Cinéma. On a également pu voir son travail vidéographique dans la pièce de théâtre Sissi présentée à la Petite Licorne, puis dans Mama, présentée au théâtre Duceppe. Elle réalise actuellement un film de danse subaquatique, stéréoscopique et ambisonique, un film d’animation en réalité virtuelle. Elle collabore également à la réalisation d’un opéra augmenté utilisant la technologie de la capture volumétrique.
Chélanie Beaudin-Quintin participera aux activités de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra en tant que cinéaste.
Jean-Michaël Lavoie mène depuis l’âge de 28 ans une carrière internationale de chef d’orchestre. Après ses études à la Schulich School of Music de l’Université McGill, il est nommé chef assistant de l’Ensemble intercontemporain à Paris (2008-2010) et l’un des chefs en résidence du Los Angeles Philharmonic (2010). Il poursuit sa formation musicale en Europe et aux États-Unis auprès de Pierre Boulez (Académie du Festival de Lucerne), Susanna Mälkki (Ensemble intercontemporain, LA PHIL) et Esa-Pekka Salonen (Orchestre de Paris).
Depuis plus de dix ans, Jean-Michaël Lavoie est invité par les orchestres les plus importants en Europe, notamment les BBC National Orchestra of Wales, Orchestre philharmonique de Radio France, WDR Sinfonieorchester Köln, SWR Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg, Prague Radio Symphony Orchestra, Orchestre national de Bordeaux Aquitaine, Orquestra Sinfónica do Porto Casa da Música, NFM Filharmonia Wroclawska.
Il fait ses débuts lyriques au Teatro alla Scala, Milan (2011), codirigeant la création de Quartett de Luca Francesconi, à l’Opéra de Lyon (2013) et à l’Opéra national de Bordeaux (2014).
Il est régulièrement invité par les ensembles spécialisés en musique contemporaine : Klangforum Wien, Ensemble Modern, Musikfabrik, Ensemble Resonanz et l’Ensemble de la Société de musique contemporaine du Québec.
Récipiendaire du Prix Opus 2010 Découverte de l’année, il a enregistré deux récitals de piano pour l’émission Les Jeunes Artistes pour la chaîne culturelle de Radio-Canada.
En janvier 2017, Jean-Michaël Lavoie succède à Lorraine Vaillancourt à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, où il enseigne la musique contemporaine et dirige les concerts de l’Ensemble de musique contemporaine de l’Université de Montréal.
La saison prochaine, Jean-Michaël Lavoie fera ses débuts au Volksoper Wien et retournera diriger l’Orchestre symphonique de Montréal.
Pour la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra, Jean-Michaël Lavoie intervient à titre de chef de l’équipe d’interprétation.
Diane Pavlović est au cœur du milieu théâtral depuis trente ans, se partageant entre l'écriture, l'enseignement et le soutien dramaturgique auprès de compagnies et artistes divers, ici et à l'étranger. Elle a collaboré à plusieurs publications québécoises, américaines et européennes consacrées au théâtre ou à la littérature.
Membre du comité de rédaction des Cahiers de théâtre JEU de 1983 à 1990, elle a commencé à travailler au Centre des auteurs dramatiques (CEAD) à la fin des années 1980, y est devenue assistante à la dramaturgie en 1990, puis responsable de la dramaturgie de 1994 à 2001.
Elle enseigne des ateliers sur la langue, et des cours d’histoire du théâtre à l'École nationale de théâtre du Canada (ÉNT) depuis 1991. En 2001, elle y a prend la barre du programme d'Écriture dramatique. Depuis septembre 2010, elle est en outre directrice du domaine « Théâtre » chez Leméac éditeur.
Pour la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra, Diana Pavlovic intervient à titre de coach artistique en tant que librettiste pour les œuvres francophones au sein de l’équipe professorale.
Andrea Romaldi est une dramaturge, enseignante et directrice artistique qui, au cours de sa carrière dans le théâtre, a également travaillé comme productrice et réalisatrice indépendante. Avant de devenir directrice du programme d'écriture dramatique (section anglaise) à l'École nationale de théâtre du Canada, elle a passé dix saisons comme gestionnaire littéraire au Tarragon Theatre de Toronto. Elle y a dirigé tous les programmes de développement de pièces de théâtre et a aidé au développement de plus de quatre-vingts nouvelles pièces, en plus d’en produire une trentaine.
Auparavant, elle a été directrice artistique du Hudson Village Theatre et a travaillé avec Brian Quirt à Nightswimming ainsi qu’avec Maureen Labonte et Neil Munro au Shaw Festival. Andrea a également participé à des ateliers à la National Theatre Society (Dublin) tout en poursuivant sa maîtrise en cinéma et théâtre au Trinity College de Dublin. Elle a par ailleurs été une panéliste régulière pour le Directors Lab North. Andrea Romaldi a encadré à la fois des étudiant·es diplômé·es et des créateur·rices professionnel·les de théâtre dans le cadre de stages, de programmes de formation universitaire et de développement de pièces de théâtre dans de nombreuses institutions.
Plusieurs de ses pièces ont été mises en nomination pour le prix du Gouverneur général par de grands noms du théâtre tels que Sean Dixon, Brendan Gall, Jonathan Garfinkel, Michael Healey, Joan MacLeod, Hannah Moscovitch, Erin Shields et David Yee. Onze de ses pièces ont aussi été sélectionnées pour le prix Dora Award Outstanding New Play. Trois d’entre elles en sont ressorties gagnantes. La dramaturge a également reçu le Prix littéraire Trillium.
Pour la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra, Andrea Romaldi intervient à titre de coach artistique en tant que librettiste pour les œuvres anglophones au sein de l’équipe professorale.
Chanteuse classique et musicologue, Zoey est candidate au doctorat à l’Université McGill, où elle complète une thèse sur le rôle politique de l’opéra à Naples à l’époque baroque intitulée « Power and Resistance in the Operas of Viceregal Naples (1696–1714) ». Elle a présenté ses travaux sur l’opéra de Naples et de Venise à de multiples conférences internationales, dont le congrès annuel de l’American Musicological Society à cinq reprises. Au-delà de son intérêt pour le rôle politique de l’opéra baroque, Zoey se spécialise aussi dans la prosodie italienne et l’analyse du rythme dans la poésie, et elle enseigne la diction lyrique italienne à l’Université de Montréal et à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Elle a publié des articles sur une variété de sujets, dont la sonate Hammerklavier de Beethoven (« The Operatic Heartbeats of Beethoven’s Opus 106 », Keyboard Perspectives VII (2014) : 37-58) et la représentation de la masculinité sur la scène et à l’écran pendant le régime fasciste en Italie (« Virile Condottieri On-screen and Emasculated Heroes on the Operatic Stage: Portraying Male Protagonists in Fascist Italy (1931-1937) », Revue musicale de l’OICRM 5, n. 1 (2018) : 63-91).
En tant que directrice adjointe à la recherche et à la coordination scientifique de la CRCCO, Zoey développe des projets de recherche-création et les coordonne, organise des événements scientifiques (journées d’étude, colloque) et coordonne les publications, documentaires et tout matériel de médiation issu des projets de recherche. Elle est responsable aussi du développement et de la coordination de partenariats pour la CRCCO. Avec Hélène Turp (Opéra de Montréal), Zoey est la coordonnatrice générale et scientifique du projet OpéRA de poche. Depuis l’automne 2022, elle est aussi co-directrice du thème « Convergence par le rythme » dans le cadre du Partenariat cinEXmedia (Labo cinémédias), qui explore le rythme comme élément-clé de la collaboration intersectorielle.
Marie-Josèphe Vallée est professeure agrégée à l’École de design de l’Université de Montréal. Elle enseigne au programme de baccalauréat en design d’intérieur. Sa formation, à la fois en art, en architecture et en design, a permis de diriger sa carrière autant dans ces trois disciplines.
Ses intérêts de recherche portent sur la ville et l’espace bâti saisis par le corps et l’expérience physique du lieu. À partir du vécu corporel, l’architecture et le design des espaces engagent un très grand nombre de dimensions sensorielles que Marie-Josèphe Vallée intègre aussi bien dans son enseignement que dans son travail de création et de recherche. Elle poursuit et développe sa pratique professionnelle artistique, sa recherche ainsi que sa production d’œuvres portant sur le cadre bâti et son potentiel d'évocation à travers une approche à la fois sensible, perceptive et multisensorielle.
La visibilité de ses activités s’illustre par de nombreuses invitations sur la scène internationale, comme la Biennale de Florence, le Sénat de Pékin, des centres d’art et des musées en Hollande, en Espagne, en Belgique, en France, en Roumanie, en Uruguay et plus localement du CCA à Montréal, pour exposer son travail en recherche et création. Ses œuvres ont été présentées dans des musées et centres culturels nationaux et internationaux. Ces manifestations, dont la mémoire est souvent assurée par des catalogues et des publications diverses, constituent également une plateforme de diffusion de sa recherche et de rayonnement pour l’Université de Montréal.
En 2019-2020, elle participe à un projet pédagogique interdisciplinaire contribuant au développement et à la promotion de l’opéra, dans le cadre d’un programme d’appui aux initiatives interfacultaires en enseignement, axé sur la création d’opéras contemporains. Depuis, elle enseigne des ateliers de cocréation en scénographie opératique en collaboration avec La Faculté de musique, la Faculté d'histoire de l'art et d'études cinématographiques, l’École nationale de théâtre du Canada et l’École de danse contemporaine de Montréal.
Pour la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra, Marie-Josèphe Vallée intervient à titre de coach artistique en tant que scénographe au sein de l’équipe professorale.
Caroline Vu-Nguyen (nom de plume : Caroline Vu) est née à Dalat en pleine guerre du Vietnam. Elle quitte son pays natal à l’âge de 11 ans pour les États-Unis avant de se rendre au Canada. Elle fait des études en psychologie et en médecine à Montréal. Après des séjours prolongés en Amérique latine et en Europe, Caroline revient à Montréal. Elle travaille actuellement comme médecin de famille dans une clinique médicale montréalaise.
Caroline a été pigiste pour The Medical Post, Doctors’ Review et The Tico Times. Son premier roman Palawan Story obtient en 2016 le prix Fred Kerner de la Canadian Author Association. Palawan Storya aussi été finaliste pour le Concordia University First Book Prize. Palawan, version française de Palawan Story est nommé finaliste pour le Prix de la diversité du festival littéraire Métropolis Bleu à Montréal en 2018.
Caroline Vu intervient à titre de librettiste pour les activités de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra.
Après avoir obtenu un diplôme de maîtrise d'ingénieur en Génie Logiciel en France, Pierre-Henri Barralis est venu à Montréal en 2013 pour travailler dans l'industrie du jeu vidéo. Bien que n'étant pas artiste visuel lui-même, il développe un grand intérêt pour la 3D ainsi que pour la collaboration avec d’autres corps de métiers s’y rattachant. Cela le mène à occuper les postes de programmeur graphique et artiste technique, tant pour de grandes compagnies comme Ubisoft, Square-Enix et Ludia, que pour des studios indépendants.
Il réalise depuis plusieurs années des projets aussi bien en réalité virtuelle (VR) qu'en réalité augmentée (AR), comprenant le développement pour téléphone mobile, comme le module AR de Jurassic World: Alive (Ludia Inc.).
Récemment, il décide de relier ses deux passions : la technologie et la musique. C'est pourquoi en 2021, il intègre le programme d'Écriture de la Faculté de musique de l'Université de Montréal (UdeM). Presque aussitôt, il participe à deux projets reliant la réalité virtuelle à la spatialisation du son, en collaboration avec le Centre des musiciens du monde et l'Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM).
Toujours à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, il rejoint, en 2022, l'équipe du projet d'Opéra en réalité augmentée de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra, en tant que directeur technique. Dans ce cadre, il est responsable du choix et de l’utilisation de la technologie qui sera au service des équipes de création. Il coordonne et guide également la communication entre ces dernières et les partenaires de développement en programmation et 3D.
Olivier Asselin est professeur au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal, où il enseigne le cinéma élargi et les arts médiatiques. Sur le plan de la recherche, il s’intéresse aux reconfigurations actuelles du cinéma et du récit audiovisuel par les technologies numériques et les plateformes mobiles.
Il a co-édité plusieurs livres, dont Espaces de savoir (Université Laval), Menlo Park (Université Laval), The Electric Age (Université d’Ottawa), Precarious Visualities (McGill-Queen’s), et contribué à divers recueils et catalogues, comme Expanding Spatial Narratives (Mousse), Rafael Lozano-Hemmer (San Francisco Museum of Modern Art), Architectures de mémoire (Labex Arts-H2H et Presses du Réel), The Oxford Handbook to Canadian Cinema (Oxford), Installations (Musée National des Beaux-arts de Québec), Cartographies of Place (Mc Gill-Queen’s), 3D Cinema and Beyond (Intellect), Le réel à l’épreuve des technologies (Université de Rennes), et Extended Cinema (Campanotto).
Sur le plan de la recherche-création, il a scénarisé́ et réalisé́ plusieurs longs métrages de fiction qui revisitent l’histoire des sciences et des technologies, comme La Liberté d’une statue (Festival des Films du Monde, Prix Ouimet-Molson), La Fin de la voix (nomination aux Gémeaux), Le Siège de l’âme (Festival des Films du Monde), The Last Days of Paris (Festival du Nouveau Cinéma), Un Capitalisme sentimental (film d’ouverture au Festival du Nouveau Cinéma) et Le Cyclotron (Festival du Nouveau Cinéma, Shanghai International Film Festival, Whistler International Film Festival, Borsos Awards for Best Screenplay, Best Cinematography, nominations aux Iris et aux Canadian Screen Awards), ainsi que des œuvres immersives, comme Necropolis, un jeu vidéo grandeur nature en réalité augmentée (Festival du Nouveau Cinéma, Gamescom, AWE, South-by-South-West) et MuseumAR, une scène interactive en réalité augmentée autour d’une œuvre de la collection du Musée des beaux-arts de Montréal. Il est impliqué dans plusieurs projets de recherche, dont Géocinéma, sur la localisation de la mémoire par la réalité augmentée, et Raconter-Cartographier, sur la scénarisation transmédiale au cinéma, dans les téléséries et le jeu vidéo.
Olivier Asselin participe aux activités de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra à titre de coach artistique.
Marie-Hélène Benoit-Otis est professeure de musicologie à la Faculté de musique de l’Université de Montréal depuis janvier 2013. Depuis octobre 2019, elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en musique et politique, affiliée à la Faculté de musique (OICRM) et à la Faculté des arts et des sciences (Centre canadien d’études allemandes et européennes). Ses travaux bénéficient régulièrement du soutien du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQ-SC) et du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH). Parmi ses publications récentes, on compte la monographie Mozart 1941 : La Semaine Mozart du Reich allemand et ses invités français(coécrite avec Cécile Quesney, Presses universitaires de Rennes, 2019), qui a obtenu en 2020 le Prix Opus du Conseil québécois de la musique dans la catégorie « Livre de l’année », ainsi que le numéro spécial « Musique et oppression : contextes européens. Autour de Mozart en Autriche annexée » des Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique(vol. 21, no1, 2020 – paru en mars 2022). Elle s’intéresse énormément au genre lyrique, comme en témoignent notamment ses recherches sur les opéras de Mozart et sur le wagnérisme français (voir par exemple Ernest Chausson, Le Roi Arthus et l’opéra wagnérien en France, Peter Lang, 2012 – Prix Opus 2014 dans la catégorie « Livre de l’année »).
Le compositeur et bandonéoniste Amichai Ben Shalev est né à Winnipeg, a grandi en Israël et a en Argentine, jusqu'à son déménagement à Montréal en 2020. Il a obtenu un diplôme en interprétation du bandonéon au Conservatoire Manuel de Falla de Buenos Aires en 2012, où il a étudié auprès de Rodolfo Daluisio. Il a travaillé comme professeur de bandonéon dans plusieurs conservatoires en Argentine, et il est le directeur pédagogique du Proyecto Bandoneon en Uruguay.
En tant qu'interprète, il a participé à des projets de tango traditionnel et contemporain, en plus d’être soliste de musique classique et nouvelle musique pour bandonéon. Il est actuellement membre du groupe Les Arrivants, un trio basé à Montréal qui mélange des influences arabes, iraniennes et de tango.
Amichai ben Shalev est actuellement en maîtrise en composition sous la direction d’Ana Sokolovic, à l'Université de Montréal. Il participe aux activités de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra à titre de compositeur.
Clémentine Brochet étudie à la maîtrise en Cinéma à l'Université de Montréal, après avoir complété un DESS en arts, création et technologies. Sa recherche-création mêle réflexions écosophiques et conceptuelles ; elle s'attache à créer un contexte artistique dans lequel le·la spectateur·trice peut s'engager sur des questions écologiques. Clémentine Brochet explore le potentiel des interactions collectives et des expériences sensorielles qui émergent des médiums audiovisuels tels que les capteurs, le son spatialisé et la réalité mixte. Elle développe actuellement une installation immersive sur la pollution sonore maritime, au travers de la perception du Béluga du Saint-Laurent, où elle s’interroge sur de nouvelles manières d’être et de demeurer dans nos espaces.
Elle coréalise présentement l’opéra Une maison dans la main, de Thomas Dufour et participe également à la recherche-création du système de captation volumétrique. Ce projet lui offre l’opportunité d’aborder la mise en scène et la scénarisation pour une diffusion en réalité augmentée. Il lui permet aussi d’expérimenter la création interdisciplinaire, deux aspects qui se distinguent des pratiques cinématographiques traditionnelles. Cette approche collaborative, motrice de richesses relationnelles et intellectuelles, l’intéresse tout particulièrement et vient nourrir sa pratique artistique.
Clémentine Brochet intègre l’équipe technique de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra en plus de participer aux différentes activités à titre de cinéaste.
Snežana Nešić a étudié la composition, l'accordéon et la direction d'orchestre au Conservatoire de Kiev et à l'École supérieure de musique, de théâtre et médias de Hanovre (HMTMH). Elle enseigne, depuis 2011, la composition et la musique contemporaine à l'HMTM de Hanovre, ainsi qu'à la HMT Felix Mendelssohn Bartholdy de Leipzig. Elle est professeure de composition invitée à l'Université de Skopje (Macédoine) en 2015.
Snežana Nešić a reçu de nombreuses commandes de compositions, notamment du Gewandhaus de Leipzig, de la Philharmonie du Luxembourg, de l'Opéra de Hanovre et du Kammeroper de Cologne, lesquelles ont été jouées dans le cadre de la Biennale de Salzbourg et de la Klangwerkstatt Berlin. Snežana Nešić a notamment remporté le premier prix du Concours international de composition du Quatuor Molinari et du Concours international de composition du Printemps de Weimar (Weimarer Frühjahrstage), ainsi que l’International Eisenach Bach Composition Prize.
Elle a été compositrice en résidence à l'Académie allemande de Rome, la Casa di Goethe Roma, au Centro Tedesco di Studi à Venise, et à Montréal, à l'invitation du Groupe le Vivier et du Goethe Institut. Snežana Nešić a aussi remporté de nombreux prix internationaux en tant qu'accordéoniste. Elle est à ce jour directrice artistique des ensembles ur.werk et Incontri. Elle interprète et dirige de nombreuses premières d'œuvres de compositeur·rices contemporain·es.
Depuis 2020, elle fait une recherche artistique à l'UdeM sous la direction d'Ana Sokolović et Jonathan Goldman. L'un des aspects les plus importants de son travail est l'opéra et le théâtre musical, pour lesquels elle écrit souvent ses propres textes.
Snežana Nešić participe aux activités de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra en tant que compositrice.
Originaire de Montréal, Tina-Ève Provost est dramaturge et autrice-compositrice-interprète. Elle signe le livret de l’opéra Jusqu’au prochain printemps, projet à travers lequel elle met en parallèle la violence d’une débâcle printanière et l’aspect cyclique de la vie amoureuse (paix, crise, renaissance).
Tina-Ève Provost a étudié un an en théâtre musical. Diplômée de l’École nationale de la chanson de Granby (2010), elle a participé à de nombreux concours et remporté plusieurs prix, bourses et distinctions. Elle a fait paraître quatre albums, dont un à titre de productrice.
Afin de creuser une autre forme d’expression, elle complète le programme d’Écriture dramatique de l’École nationale de théâtre en 2022. Elle y est guidée entre autres par Rébecca Déraspe pour Notre épopée (sera longue et douloureuse), mise en scène par Marie-Ève Milot au Monument national, et par Frédéric Blanchette pour Comment gros tu m’aimes? créée par Charles Dauphinais. Dans l’édition 2021 du Festival Mots de larive, son texte Le soleil du plateau obtient le prix du public.
Son opéra, ses chansons et son théâtre explorent, en une langue à la fois poétique et concrète,ses obsessions de toujours : l’amour, la dépendance affective, l’impossible détachement du regard de l’autre et la quête de l’absolu.
Tina-Ève Provost participe à titre de librettiste aux activités de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra.
Depuis sa sortie de l’École de danse contemporaine de Montréal (EDCM) en 2015, Stefania Skoryna performe entre autres pour Mélanie Demers, la compagnie PÉTRUS/Jérémie Niel, Parts +Labour_Danse et Martin Messier. Rapidement, elle se dirige vers la chorégraphie et la création pour des événements au Musée des beaux-arts de Montréal, au Chalet du Mont-Royal, à l’exposition Papillons en liberté au Jardin botanique (AsTheyStrikeCollective), ainsi que dans le cadre du Zoofest.
Sa fascination pour la relation son-mouvement la plonge dans des collaborations avec divers compositeur.trices, notamment Olivier Alary, Salomé Perli, Y. Berthiaume, Romain Camiolo, Maxime Daigneault, Amichai Ben Shalev, Snezana Nesic) et des projets musicaux (Paramirabo, Volte & Bionicharp.ist). Ses performances sont entre autres diffusées par Tangente, Dance Matters (TO), Codes D'Accès et MUTEK. Son intérêt pour la relation son-mouvement la dirige aussi vers des productions d’opéras, où elle découvre les vastes possibilités de l’art total et le plaisir de transporter le public dans des univers de fiction. Selon Stefania Skoryna, ces mondes nous ramènent à soi pour nous ouvrir aux autres, nous mettent en action ou encore, nous apaisent.
Son implication dans le milieu des arts vivants joue un rôle clé dans sa pratique. Elle enseigne la danse depuis 2010, instaure le mentorat pour les premières années à l’EDCM, en plus d'être cofondatrice et coordonnatrice générale de l’OBNL Nous Sommes L’Été. Stefania agit également à titre de mentor artistique en accompagnant des artistes dans leur développement de carrière. Elle est aussi une des coordonnatrices de la plateforme de recherche fondamentale en arts vivants, l’Écotone de la compagnie Baobab | Création multidisciplinaire.
Dans le cadre des activités de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra, Stefania Skoryna participe à titre de chorégraphe dans plus d’une équipe de création.
Laurence Gauvin a entamé ses études de maîtrise en musicologie en septembre 2021 à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, sous la direction de Marie-Hélène Benoit-Otis. Son mémoire porte sur les problématiques dans l’historiographie de la musique russe, plus spécifiquement en ce qui concerne le Groupe de Balakirev et l’étiquette nominale « Groupe des Cinq ». Ce projet bénéficie d’un financement octroyé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), le Fonds de Recherche du Québec - Société et Culture (FRQSC), ainsi que l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM) et les Études supérieures et postdoctorales (ESP) de l’Université de Montréal.
Parallèlement à ses études, Laurence est impliquée à titre d’auxiliaire de recherche pour l’Équipe Musique en France aux XIXe et XXe siècles : Discours et idéologies (ÉMF) de l’OICRM ainsi que pour la Chaire de recherche du Canada en musique et politique. Elle occupe également le poste de secrétaire de rédaction pour L’Opéra – Revue québécoise d’art lyrique et intervient à titre de directrice artistique et cheffe d'orchestre de l'Orchestre symphonique étudiant de l'Université de Montréal (OSÉUM).
Laurence Gauvin est également auxiliaire et coordonnatrice des équipes de recherche pour la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra.
Après avoir complété une maîtrise en composition au Conservatoire de Liège en Belgique, Alithéa Ripoll y enseigne à son tour comme assistante. Elle arrête momentanément ses activités d’enseignante et de responsable pédagogique du Centre d’Art vocal et de Musique ancienne de Namur dans le but d’effectuer un doctorat en composition et création sonore, sous la direction d'Ana Sokolović à la Faculté de musique de l’Université de Montréal. En parallèle, elle devient assistante de programmation pour le Groupe Le Vivier à Montréal.
Portant un fort intérêt pour l'interdisciplinarité, Alithéa Ripoll développe divers projets en collaborant avec de nombreux artistes. Plus d'une soixantaine des exécutions de ses compositions résultent des collaborations avec des ensembles tels que Musiques Nouvelles (Belgique – BE), Quatuor Tana (BE/France – FR), Open Slide (BE), Laps (BE), Hopper (BE), Paramirabo (Québec – QC), Sepia (Pologne – PL), le trio Spilliaert (BE/FR), Fractales (BE), Sixtrum (QC), le NEM (QC) ainsi qu’avec des solistes tels que Vincent Royer, Thérèse Malengreau et des troupes de théâtre comme DARPA Collectif, 4MM. Les collaborations d’Alithéa Ripoll l’amènent aussi à travailler avec des artistes à l’extérieur de la sphère musicale, tels qu'Isabelle Linotte, Matthieu Litt, Julianne Decerf, Mami Kitagawa.
Les œuvres d’Alithéa Ripoll ont été présentées dans le cadre de plusieurs festivals en Belgique, mais aussi aux Pays-Bas, en France, en République tchèque, en Pologne, en Espagne, au Chili ainsi qu’au Québec.
Elle reçoit les Prix André Souris en 2015 et Pousseur en 2020. En 2021, elle décroche des bourses d'aide à la création de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour ses pièces récentes Rencontre sous notre Lune et IA. Ses études à l'Université de Montréal, l’amènent à obtenir des résidences avec les ensembles Sixtrum, Evergreen Club Contemporary Gamelan ainsi que le Nouvel Ensemble moderne (NEM). En 2022-2023, elle effectuera une résidence avec l’Ensemble de musique contemporaine et l’Orchestre de l’Université de Montréal.
Alithéa Ripoll participe aux activités de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra à titre de compositrice.
Né à Drummondville en 1991, Emmanuel Campeau est producteur, réalisateur et fournisseur de services vidéo (casting, corporatif, évènementiel). Il a commencé sa carrière en travaillant sur plusieurs longs-métrages de fiction et documentaires du cinéaste indépendant Bashar Shbib. Dernièrement, il a été décoré du prix de l’association québécoise de la production médiatique (AQPM), lors du 18e Gala des Prix Prends ça court.
Sept ans après son baccalauréat en cinéma à l’Université de Montréal (promotion 2014), Emmanuel Campeau entreprend sa maîtrise en cinéma, profil recherche-création. Proactif lors de son cursus, il prête présentement ses services de réalisateur à des projets de recherche en urbanisme avec le groupe Ariaction, en plus de s’investir dans la formation technique des cohortes de premier cycle en cinéma. Ses recherches actuelles portent sur les techniques et les technologies de diffusion sonore afin de créer des nouvelles configurations, ainsi que d’éventuelles applications sur la réalité augmentée. Pour réaliser ce projet, il est actuellement titulaire d’une bourse des Fonds de recherche du Québec - Société et Culture (FRQSC).
Emmanuel a toujours été investi sur le plan communautaire, notamment auprès du Concours littéraire jeunesse de Saint-Ours, qui permet chaque année à 60 jeunes de 6 à 17 ans d’écrire et de publier un livre.
Dans le cadre du projet d’opéra en réalité virtuelle de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra, Emmanuel Campeau copilote la réalisation d’un des opéras avec Léa Demarez. Son travail est orienté vers la construction des nouveaux ponts entre les publics et les arts lyriques. Donner corps et voix à une baleine agonisante dans le fleuve Saint-Laurent est, entre autres, au cœur de ses défis.
Jesse Aidyn est titulaire d’un baccalauréat en informatique, une mineure en études du jeu vidéo, un DESS en design de jeu, ainsi qu’une maîtrise en cinéma, option études du jeu vidéo, tous obtenus à l’Université de Montréal. Dans le cadre de sa maîtrise, iel a exploré la notion d’expérimentation dans un contexte de création artistique et numérique, et développé un processus expérimental personnalisé à travers ses propres créations au cours du programme (https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/26504).
Iel poursuit actuellement un doctorat en recherche-création dans le département d’histoire de l’art et études cinématographiques à l’Université de Montréal, à travers lequel iel s’intéresse à une conception de mondes et figures impossibles vidéoludiques et à la mise en oeuvre d’opérations visant à engendrer des contradictions audiovisuelles et narratives à l’intérieur d’un univers fictionnel d’abord relativement photoréaliste. Parmi ses sujets de recherche principaux, on retrouve l’étude des jeux vidéo alternatifs/avant-gardistes, la recherche-création, l’épistémologie à travers les arts, de même que la programmation artistique.
Jesse Aidyn enseigne depuis 2019 un cours de moteurs de jeux pour la création artistique, et est membre d’un groupe de recherche au Ludov sur la critique vidéoludique, en plus d’avoir travaillé sur une variété de projets de création vidéoludique et musicale, sous contrat (notamment pour le collectif Escargo) ou de manière indépendante. Parmi ses oeuvres publiées, on retrouve l’album musical vidéoludique Hoverboy, basé sur l’album musical du même nom qu’iel a composé, et disponible sur Steam (https://store.steampowered.com/app/2059740/Hoverboy/) et itch.io, de même que d’autres plus courtes expériences telles que Liberti, dont plusieurs sont disponibles sur sa page itch.io (https://jesseaidyn.itch.io/).
Jesse Plessis est un pianiste et compositeur canadien. Il détient un doctorat en piano (interprétation et recherche) de l'Université de Montréal et poursuit actuellement un doctorat en composition musicale à l'École de musique Schulich de McGill, où il étudie avec Philippe Leroux. En tant que pianiste, il s'est produit dans des concerts de musique de chambre, des collaborations vocales et des récitals solo à travers le Canada et l'Europe.
Les compositions de Jesse Plessis ont été interprétées par plusieurs artistes et orchestres canadiens. Dans ses projets de compositions à venir, Jesse composera des œuvres pour le Canadian Art Song Project et le Hamilton Philharmonic Orchestra.
En 2021-2022, Jesse Plessis a suivi le séminaire de création d'opéra d'Ana Sokolovic. Il participe aux activités de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra à titre de compositeur.
Après avoir obtenu une licence en études cinématographiques à l’Université de Paris, Tara Karmous effectue maintenant une maîtrise de cinéma, plus précisément dans un parcours recherche-création à l’Université de Montréal. Sous la direction d’Olivier Asselin, ses recherches portent sur le cinéma élargi, notamment sur la transmédialité, le récit géolocalisé et l’usage des nouvelles technologies, comme la réalité augmentée, dans différentes formes de récit.
La maîtrise de Tara Karmous l’amène à travailler sur différents projets de recherche universitaires. Elle a entre autres été responsable d’éditorialisation au sein de du Partenariat international de recherche sur les techniques et technologies du cinéma (TECHNÈS) pour les parcours sur les dispositifs de visionnement immersifs collectifs et individuels, dans le cadre de la création de l’Encyclopédie raisonnée des techniques du cinéma (2022). Elle est aussi membre du comité organisateur de la dixième édition du Colloque Arts & Médias de l’Université de Montréal qui se tiendra en novembre 2022.
À titre d’auxiliaire de recherche, elle rejoint en 2021 le projet de recherche-création dirigé par Ana Sokolović qui consiste à composer et réaliser de courts opéras en réalités augmentée et virtuelle. Son mandat d’auxiliaire de recherche visait tout d’abord à présenter aux créateur·trices des études sur la relation entre l’opéra et les nouvelles technologies en amont de la phase de création. Dans la prochaine phase du projet, Tara étudiera le processus de création des créateur·trice·s et analysera leurs opéras en réalités augmentée et virtuelle. Ce projet rejoint ses intérêts de recherche et de création dans le cadre de sa maîtrise, notamment par les réflexions qui émanent autour de la présence du public et des artistes. Elle porte également un intérêt sur la spatialisation ainsi qu’à la relation entre le corps et la voix, mais aussi l’image et le son.
Sylvain Marotte est d’abord un praticien. Dès l’âge de 14 ans, il s’initie à la gravure en atelier. Il apprend la photo argentique et le développement en laboratoire. Premier finissant de l’École des arts numériques (UQAC) en 1992, il dirige les studios d’animation BigBang Fx à Montréal durant 5 ans. Il rédige le programme collégial en dessin d’animation pour le ministère de l’Éducation du Québec.
Son intérêt pour l’art vivant l’amène à la réalisation en prises de vues réelles. Après un passage à l’Institut national de l’Image et de Son (INIS) en 1997, il réalise des courts métrages présentés dans de nombreux festivals. Sylvain Marotte exerce la réalisation à la télé de 2003 à 2009. Il signe plusieurs séries dont les Fous de la rue, documentaire sur le théâtre de rue tourné en France et en Espagne.
Depuis 2011, il scénarise et réalise des installations immersives permanentes pour les musées dont : le Cosmodôme de Laval, l’installation Palava à Mumbaï, le Pehonan Theatre à Edmonton, le parcours Statera de Sorel-Tracy et le zoo Planet Explorer à Singapour. En 2015, il tourne un premier film à 360° avec Diane Dufresne pour la COP21 de Paris et présente sa recherche à l’ACFAS. Il reçoit par ailleurs la bourse Hexagram en 2015 et la bourse de création de la SAT en 2016 pour son projet La dernière bande de Beckett. Sylvain Marotte complète sa maîtrise es Art avec mention en 2021.
Doctorant en études cinématographiques sous la direction de André Gaudreault, il poursuit sa recherche et sa création en spatialisation du récit filmique. Sylvain Marotte est aussi membre du Conseil d’administration de l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec depuis plus de 12 ans.
Sylvain Marotte se joint aux activités de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra en tant que cinéaste.
De la scène monumentale de Montréal Symphonique qui rappelle l’horizon de Montréal pour célébrer les 375 ans de la métropole à la boîte d’écrans panoramiques qui entoure l’Orchestre du Centre national des arts du Canada pour immerger les spectateurs dans les visuels de Réflexions sur la vie, Philippe applique des méthodes ingénieuses et une curiosité débordante dans ses concepts de scène. Son obstination créative ? Sortir du cadre traditionnel du 16:9 pour proposer des scénographies qui suscitent un sens du merveilleux et de l’extraordinaire chez le public. Motivé par le succès de ses clients, son attitude orientée vers les solutions étonnantes et son fort esprit de collaboration avec les équipes, Philippe mène des projets d’envergure où toutes les possibilités qu’offre les outils multimédias ont été réfléchies et développées pour la qualité du projet.
Avant de fonder Normal en 2009 avec Mathieu-St-Arnaud, Philippe a été chef vidéo chez Solotech pendant plus de 5 ans sur les tournées en arène d’André Rieu, Alicia Keys et Akon, ainsi que les Jeux olympiques d’hiver de Vancouver. C’est à ce poste qu’il a développé sa maîtrise des systèmes vidéo d’envergure et son goût prononcé de l’originalité. Philippe détient un diplôme collégial en arts et technologie du Cégep de Jonquière.
Joël détient le poste de Responsable de laboratoire - Technologies numériques au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques. Il est également responsable de la formation professionnelle pour le montage image. L’art de raconter est pour lui une passion qui se réaffirme quotidiennement à travers ses projets de scénarisation, de réalisation, de montage et de recherche. Il aime travailler en équipe et se plonger avec ferveur dans les projets qui offrent de nouveaux défis technologiques afin de contribuer à l’exploitation de leur plein potentiel créatif. Curieux et désireux d’apprendre toujours davantage, il travaille avec grand intérêt à accroitre ses connaissances dans le domaine de l’innovation technologique, de la production cinématographique ainsi que de l’éducation aux médias.
Son engouement et ses réflexions sur les nouvelles matières de l’expression par le truchement des technologies innovatrices, l’ont également conduit à travailler comme assistant-réalisateur pour le documentaire Trumbull Land (2018)de Gregory Wallet. Le documentaire présente le travail de Douglas Trumbull, un cinéaste et concepteur d’effets visuels cinématographiques innovateur.
De 2015 à 2021, Joël a agi au sein de l’équipe du Laboratoire CinéMédias à titre de directeur technique, responsable de la production audiovisuelle, agent de développement de projets et également comme directeur adjoint pour l’Observatoire du cinéma au Québec. Dans l’exercice de ses fonctions, il a notamment réalisé 12 épisodes de l’émission Connaissance du cinéma diffusée à Savoir média.
Dans le cadre de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra, Joël est le directeur technique responsable de la captation volumétrique ainsi que le réalisateur d’un documentaire sur le processus de la création des opéras en réalité augmentée.
Émilie Lesage est candidate au baccalauréat en musicologie à l’Université de Montréal. Elle s’intéresse spécialement à la sociomusicologie et à la médiation de la musique et compte entreprendre une maîtrise en ce sens. Émilie Lesage souhaite aborder la façon dont les musiciennes et musiciens portent leur art à leurs publics: leurs façons de discourir, les plateformes utilisées, les contacts sociaux générés. Elle étudie présentement les changements qu’a apporté la pandémie de COVID-19 dans les discours entourant la musique des institutions de musique classique.
Vicky Tremblay est étudiante au doctorat en musicologie à l’Université de Montréal sous la direction de Jonathan Goldman. Après des études en littératures et en musique, elle oriente ses recherches autour des notions d’oralité, d’écriture et de performance dans les musiques du XXe siècle. Son mémoire portait sur l’hétérophonie – une texture généralement étudiée en musiques de tradition orale – dans les œuvres du compositeur allemand Karlheinz Stockhausen. Ses recherches doctorales interrogent la notion de rituel dans des œuvres de musique vocale de la fin du XXe siècle au Québec et sont financées par des bourses du Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH) et du Fonds de recherche du Québec – Société et Culture (FRQSC). Vicky a participé à plusieurs projets à titre d’auxiliaire de recherche à l’UQAM et à l’Université de Montréal. Elle est également membre de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM) où elle coordonne le centre de documentation regroupant des archives, des partitions et des documents de référence en histoire, en sociomusicologie et en ethnomusicologie.
Vicky participe à la coordination d’événements scientifiques de la Chaire de recherche du Canada en création d’opéra.
Gabo est un.e artiste transdisciplinaire vivant et travaillant à Tiohtiá:ke/Mooniyang (Montréal). Son travail est aux confluents de la musique contemporaine, du théâtre expérimental, de l’art performance, de la vidéo, de la musique électroacoustique et de la conception d’éclairage. Ses plus récentes œuvres côtoient des formes telles que l’opéra contemporain, le théâtre musical expérimental et la vidéo-performance.
Intéressé.e par des sujets tels que les relations humaines, l’authenticité et les mécanismes de développement de l’enfant, son impulsion créatrice prend forme à travers la transmodalité, c’est-à-dire la transposition de caractéristiques, techniques et/ou qualités présentes dans un médium vers un autre. Cette approche l’amène à développer une vision de la création artistique qui ne soit pas régie par les barrières disciplinaires, résultant en une démarche fluide et fondée sur l’intuition. Ses créations cherchent à rejoindre créateurices, publics et interprètes dans des expériences émotionnelles, fortes et marquantes.
Sa passion pour la collaboration l’amène à créer des œuvres pour interprètes instrumentaux.les s’inspirant de l’intimité et de la vie de celleux-ci. Ces opportunités créatrices tentent de mettre en place un dispositif qui permet aux instrumentistes de vivre des transformations significatives à travers la collaboration. Cet intérêt pour l’intimité se traduit aussi par des expériences en grande proximité avec le public, où les interprètes entrent en interaction étroite avec l’audience à travers des solos, des confidences, des partages.
Le travail de Gabo a été présenté en Suisse, en France, en Belgique, au Danemark, en Catalogne, en Finlande, à Singapour, partout au Canada et aux États-Unis. Iel a par ailleurs suivi plusieurs formations au Québec, au Canada et à l’international, notamment au Japon en butoh avec Yoshito Ohno et GooSayTen, en gagaku avec l’ensemble Kitanodai et en noh avec l’International Noh Institute. Elle a aussi suivi des ateliers en théâtre avec Eugenio Barba et sa compagnie Odin Teatret au Danemark. En musique, Gabo a été mentoré.e par des compositeurices tel.le.s que Ana Sokolović, Pierre Michaud, Denis Gougeon, Mark Applebaum, George Lewis, Liza Lim, Tyshawn Sorey, Hèctor Parra, Elena Mendoza, Yvette Janine Jackson et Matana Roberts, pour n’en nommer que quelques-un.e.s. Gabo détient une maîtrise en composition et création sonore de l’Université de Montréal.
Kit Soden, Ph.D., est un compositeur et chercheur basé à Montréal, QC, Canada. Son doctorat en composition est de l'Université McGill et parrainé par la bourse de doctorat Joseph-Armand Bombardier CGS du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Kit a travaillé comme assistant de recherche dans le cadre du projet Analyse, création et enseignement de l'orchestration (ACTOR), en collaboration avec le Music Perception and Cognition Lab de l'Université McGill et le projet d'e-orchestration financé par le Fonds National Suisse à la Haute école de musique de Genève/Neuchâtel. Grâce à ses travaux de recherche, il a collaboré au développement de nouvelles taxonomies d'orchestration par l'examen de traités d'orchestration, des analyses systématiques de partitions et des recherches basées sur la perception, afin de développer de nouvelles méthodes et matériaux pédagogiques. Kit est actuellement titulaire d'un stage postdoctoral du FRQSC à l'Université de Montréal, où il étudie le rôle de l'orchestration dans l'opéra.
Patrick Giguère est un musicien et compositeur québécois basé à Montréal. Il écrit le plus souvent de la musique pour des instruments acoustiques, du solo à l’orchestre, mais s’intéresse grandement aux pratiques improvisées et fait une place importante à la collaboration dans son processus créatif. Sa musique est à la fois personnelle, mais faite pour être partagée, empreinte d’intériorité, mais vivante et intense, complexe mais directe, un objet de contemplation, mais aussi engagée et bien de son temps. Elle est diffusée dans les Amériques et en Europe, sur scène, sur disque et à la radio.
Parmi les moments marquant des dernières années, mentionnons son oeuvre collaborative semi-improvisée émettre un son, vérifier sa propre existence qui fut présentée au Festival Picanto 2022. En 2021, son oeuvre vocale d’envergue Lui a été créée par l’Ensemble Paramirabo, Vincent Ranallo et Jean-François Daigneault. Son oeuvre Revealing a été enregistrée sur disque par François-Xavier Roth et le London Symphony Orchestra en 2020 et créée au Barbican de Londres sous la direction de Susanna Mälkki en 2018. Il a participé à la tournée Génération 2018 de l’ECM+. Le sel de la terre, créée par Thin Edge New Music Collective, a été diffusée sur les ondes de la BBC Radio 3 en 2017 et a remporté le 3e prix Serge-Garant en 2015.